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  • Photo du rédacteurCharlotte Nicolas

Le grand camp : comment s’y préparer en toute sérénité ?



Il y a quelques jours, nous étions installés au fond du jardin, les filles s’amusaient dans le trampoline tandis que Constant jouait au chevalier. Puis, je vois les filles s’avancer très sérieusement vers nous et déclarer, d’un ton solennel : « Maman, Papa, nous avons décidé d’arrêter les nutons. Nous n’irons pas au camp. »


Bien que la démarche fasse sourire, j’ai voulu comprendre le pourquoi de celle-ci.

Le grand camp, tout comme d’autres séjours en dehors du cocon familial, peut générer du stress, de la peur, de l’anxiété chez votre enfant. Bien que nous soyons convaincus qu’il va s’amuser, apprendre, découvrir, l’enfant peut voir les choses différemment : il va quitter un territoire connu, dans lequel il a ses repères matériels et affectifs, pour l’inconnu : un autre lit, un environnement différent, d’autres habitudes alimentaires, pas de Papa ou Maman pour accueillir ses émotions.


Comment, en tant que parent, puis-je aider mon enfant et l’accompagner le mieux possible ?

Ci-dessous, je vous présente quelques pistes qui, combinées, ne peuvent qu’apaiser votre enfant.


#1 - Reconnaître l’émotion de l’enfant


La 1ère étape est d’entendre sa peur, la reconnaître, sans la minimiser.

« Arrête de pleurer, ça suffit maintenant, ce n’est que quelques dodos et, en plus, tu as des amies et tu connais les chefs ». Ce discours, bien que naturel, lui montrera qu’il n’a pas le droit de ressentir son émotion.

Tentez d’adopter une approche bienveillante et encourageante : « Oui, cela va être une fameuse étape, aussi bien pour toi que pour nous. Mais nous sommes convaincus que tu vas y arriver ».


#2 - Apaiser un peu sa peur


Proposez-lui de choisir une odeur réconfortante (le parfum de maman/papa, une huile essentielle de lavande, d’orange douce, …) et la mettre sur son doudou ou sur son oreiller. « Quand tu auras peur ou que tu te sentiras triste, il te suffira de serrer très fort ton doudou et de sentir cette odeur qui te fera du bien ».

Demandez-lui ce qui l’angoisse afin de trouver ensemble des solutions : « J’entends que tu as peur de faire des cauchemars, as-tu besoin d’une petite lampe pour la nuit comme à la maison ? ».


#3 – Diminuer la part d’inconnu

Expliquez-lui le programme, dans les grandes lignes, afin qu’il puisse être apaisé.


« Au camp, il y aura la journée « cacahuète » ou tu seras amené à faire plaisir à un petit copain. Il y aura également la journée « cabane » ou tu pourras aller dans les bois pour construire de jolies cabanes avec les chefs ». De cette façon, vous diminuez la part d’inconnu et poser quelques balises.

Si vous avez la chance d’avoir été, vous aussi, dans les mouvements de jeunesse, parlez leur de vos beaux souvenirs ! Essayez de lui raconter les défis qui l’attendent et exprimez votre fierté de le voir s’engager dans cette expérience !

 

Prenez le temps de faire la valise avec votre enfant afin qu’il sache concrètement où se trouve ses affaires. Cela le rassurera et il saura alors plus facilement se débrouiller !    

Vous pourrez aussi lui préparer des enveloppes pré-affranchies en lui disant qu’un des avantages du camp, c’est de s’envoyer des lettres ! Vous pourrez lui envoyer une belle carte la veille de son départ pour qu’il soit sûr de la recevoir très vite ! Si votre enfant ne sait pas écrire, il pourra demander l’aide d’un chef ou alors, réaliser un joli dessin !

 

#4 - Faire une liste de toutes « ces petites victoires » passées pour booster sa confiance en lui !

 

« Te souviens-tu lorsque tu as délogé chez Mamy /Papy durant les vacances ? Tu y étais resté 4 nuits ! C’est presque comme au camp ! Tu es capable d’y arriver ! J’en suis sûre ! »

 

« Tu as peur de ne pas connaître tous les enfants, mais chaque année, en stage, tu ne connais personne et tu as pu apprendre à faire connaissance et te faire de nouveaux copains  ! Et en plus ici, les petits enfants tu les connais ! "

 

Vous pouvez également citez 3 qualités que vous appréciez énormément chez votre enfant, et que les autres apprécieront

sûrement aussi ! Son sens du partage, sa débrouillardise, son esprit d’équipe,…

 

 

#5 - Le petit plus (qui fait beaucoup ! ;) )

 

Glissez-lui des petites surprises dans sa valise : des phrases positives (« Tu es ma championne, je suis tellement fière de toi », « je te ferai de bons spaghettis lorsque tu rentreras »).

Vous pouvez y mettre aussi une photo de la famille et quelques friandises afin qu’il puisse les partager avec ses copains-copines.

 

En arrivant au camp, la première des choses à faire, après avoir déposé ses valises, sera d’aller visiter l’endroit de camp avec lui. Ceci lui permettra d’appréhender ce nouvel environnement.

 

Ensuite, votre enfant pourra choisir un petit copain à côté de qui il souhaite dormir. Arrangez-vous au préalable avec les parents pour que vos enfants puissent dormir l’un à côté de l’autre.

 

Au moment de se quitter, ne trainez pas de trop ! N’hésitez pas à aller près d’un chef pour qu’il puisse prendre le relais si le câlin venait à prendre plus de temps que prévu. Cela sera moins difficile pour votre enfant et pour tous les autres qui ont déjà dû dire au revoir à leurs parents !

 

Courage à tous les supers parents ! Vous allez y arriver et votre enfant reviendra des étoiles plein les yeux et grandi de cette merveilleuse aventure humaine !

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